20 avril 2006

Vendredi 31 Mars En route vers la Bolivie

En cette fin de semaine, et dans l’attente de la visite de Vincent, nous décidons de bouger un peu et de nous rendre en Bolivie.
Nous profitons d’un bus couchette pour nous rendre à La Paz.
Pour ne pas faillir à leur réputation, les Compagnies d’autocars sont une fois de plus en retard !! Nous quittons donc Cusco vers minuit (au lieu de 22h00), et arrivons à l’aube à Puno après une bonne nuit de repos dans le premier « bus cama » que nous testons !


Xav : Un des endroits les plus riches d’une ville est à mon avis une gare. On peut y rester des heures à contempler la vie de cette microsociété. On y retrouve tous genres de personnes : les voyageurs comme nous, peu fortunés et curieux de voir le spectacle de dame nature à travers les vitres du car, et puis tout un fourmillement de personnes qui vivent de leur commerce de nourriture, de souvenirs, de ventes de billets, etc. D’autres attendent les arrivées des cars pour proposer leur hôtel, leur « tour » touristique …tout ça dans une cacophonie de champ de foire. Ce qui est bien pratique c’est que l’on peut partir dans n’importe quel endroit du pays, nous sommes sûrs de ne pas avoir à chercher un hôtel puisque dans toutes les gares, bon nombre de personnes sont là pour nous en proposer…

Nous quittons donc le Pérou en pleines élections présidentielles. Les meeting se suivent tous les jours sur la «Plaza de Armas» . On installe un podium, un groupe de zic de la région fait son spectacle et ensuite le candidat fait son discours. On est encore assez loin de tous les artifices débiles américains ou européens. Les gens assistent plus ou moins, en fonction du candidat, faut dire qu’il y en a une vingtaine à se présenter pour 5 partis.
C’est en me promenant sur cette la place que je me suis rendu compte que ça commençait, il y avait un homme qui parlait devant 5 personnes dans un micro, je me demandais bien pourquoi il l’utilisait !
Le lendemain c’était bien différent puisque la place était rempli à rabord, et qu’il était impossible de s’approcher du podium.
La semaine suivante, nous apprenons donc que 3 candidats sont passés, à l’inverse de ce qu’avait pu nous dire le chauffeur de taxi, (qu’il n’y avait qu’un tour !). En revanche ce qui est choquant c’est qu’au Pérou ils sont dans l’obligation de voter sous peine d‘amende ( une trentaine de dollars !). Bon … c’est pas très démocrate tout ça … mais de plus, beaucoup de gens travaillent hors de leur commune d‘élection. Alors forcément cela implique un déplacement , et pour simplifier le tout les agences de transport augmentent leur tarif expressément ce week-end là …
Ça coûte de voter !!

Au terminal terrestre sur les bords du Titicaca, nous changeons de bus pour prendre une compagnie bolivienne.
Nous sommes tout près de la frontière, et nous franchissons celle-ci vers 11h00. Notre visa touristique étant valable 30 jours, ça nous laisse du temps…
Nous culminons désormais à 4 600 m. d’altitude. Juste après la frontière, nous trouvons ……………la neige !

Et c’est une demie heure plus tard que nous nous arrêtons déjeuner à Copacabana (il y a un décalage horaire d’une heure en Bolivie) .
Un petit village très coquet, hyper touristique sur les bords du lac Titicaca. Nous avons une heure pour nous dégourdir les jambes avant de filer vers La Paz.

Cela fait très peu de temps que nous avons franchit la frontière, mais déjà, on a l’impression d’avoir continuellement le porte monnaie à la main ! Il y a des taxes pour un oui pour un non !! Il nous a fallu payer pour entrer à Copacabana. Désormais, il nous faut payer un supplément pour prendre un bateau qui nous fera traverser le lac (nous dans une barcasse, et le bus dans une autre !)

De ce point du lac, il nous reste 115 Kms pour rejoindre la capitale bolivienne.
C’est vers 17h00 que nous atteignons cette mégalopole. La plus haute capitale du monde est située dans une cuvette, entre deux montagnes de l’altiplano. C’est par ces quartiers « pauvres » d’El Alto que nous commençons à la découvrir…
La Paz n’est pas ce que l’on pourrait appeler une très belle ville.
Au milieu des gratte-ciel modernes, on trouve les boliviennes en train de vendre leurs articles dans les ruelles étroites de la cité.

Le peu que l’on en a vu ne nous donne pas envie de pousser plus avant la découverte de cette capitale.
Xav : Faut dire qu’une cuvette c’est pas facile à visiter. Soit ça descend, soit ça monte …, j’vous dit pas, on s’essouffle en un rien de temps. Le fait est aussi que nous n’avons pas vraiment envie de traîner dans une grande ville, pas vraiment de place pour la nature !!! Même si de superbes sites sont présents aux alentours de la Paz, nous n’avions pas envie d’y passer plus d’une nuit.

Dès le lendemain, nous nous rendons au terminal terrestre pour prendre un bus pour la Potosi, la région que nous sommes venus découvrir (dans le sud du pays). Nous avons le choix, il y a des départs toutes les demi heures pour Oruro !
Nous achetons quelques « empanadas », « saltenas » et chips pour le déjeuner, et après 3h30 de trajet, nous voici à Oruro.

Xav : A Oruro on fait la connaissance d’un zicos canadien, Lévy !
On sympathise très vite, et allons faire quelques courses dans le centre, pas loin de la gare. C’est une « ville marché » !! Il n’y a que ça !! On y vend de tout !!
On s’y arrêtera certainement au retour.

De là, nous prenons un train de nuit (le Wara Wara de 19h00) qui nous acheminera à Uyuni à 2h00 du matin.