05 juin 2006

vendredi 2 juin 2006


Hier après midi, nous avons visité un peu Chincha.
Ca ressemble beaucoup aux autres petites villes péruviennes : une rue principale, des marchés à perte de vue, etc



En discutant avec un camelot, on apprend qu’à Chincha il y a seulement de la musique dans les bars et restos le week-end et que le berceau afro-péruvien se situe dans un village à 15 mns de là, à El Carmen.

Xavier part donc en éclaireur ce matin visiter El Carmen pendant que moi, je repose les filles à l’hôtel.

Il revient enchanté de sa visite, et c’est donc nos bagages et nos filles sous le bras que nous « débarquons » à Carmen à midi.

Ca change du tout au tout.



Nous sommes en plein milieu des champs de coton, d’avocats et de sucre de canne.




Champ d'avocatiers

Formation du coton




On se croirait ailleurs… en Afrique (sauf qu’ici, ils parlent espagnol !)

Ce village est sympa avec ses grandes rues désertes, et sa musique à tue tête qui sort des maisons.

Nous prenons une chambre dans le seul hôtel du bled, et nous nous rendons au « point touristique » où av rencontré Richie un jeune afro de 24 ans qui renseigne et guide le peu d’étrangers qui viennent ici.

Il nous amène déjeuner chez Mamainé, à Huayabo (à 10 mns de là), un hameau d’El Carmen, ancien « élevage d’esclaves » (comme ils disent !).






Les esclaves noirs sont arrivés ici (via des galères) d’Afrique ou des Canaries pour travailler dans les haciendas.

Ils étaient triés sur le volet.
Les grands propriétaires espagnols gardaient les hommes robustes pour le travail (qu’ils castraient bien souvent pour ne pas qu’ils « embêtent » leur femmes ! Ou à qui ils coupaient la langue pour leur éviter de raconter leur condition) et les plus fines et jolies femmes pour servante.
Beaucoup ont donc été tué en atteignant le continent, ou en se rebellant.

Il ne reste qu’un faible pourcentage de population négroïde au Pérou.
A Huayabo, persiste la dernière communauté. Ils vivent «entre eux » , et cherchent à éviter tout « mélange » avec les indiens (quitte à se marier entre cousins !).

Nous faisons donc connaissance avec Mamainé (réputée dans tout le Pérou pour sa cuisine) qui nous concocte son « carapulcra con sopa de seco » (sorte de bourguignon accompagné d’une sauce verte pimentée et riche en épices avec des haricots blancs et du riz).
Ca n’est pas mauvais ma fois !

Avec ça, elle nous fait goûter son apéritif maison, le « tutuma » (un vin cuit à base de vin rouge, pisco et un fruit de la région).

Après le déjeuner, nous allons faire une balade à Grocio Prado, un autre petit village où a vécu il y a quelques années une sœur du style Mère Teresa (qu’ils veulent sanctifier !). Le village regorge actuellement d’artisanat local (la vannerie).



Nous voulions visiter un vignoble, mais il était trop tard.
Nous reportons donc la visite à plus tard, et rentrons à Carmen en voulant y rencontrer une femme qui louerai une maison.

Il s’agit de la maman du footballeur Mendoza (qui joue à Marseille d’après Xavier ! ).
Hélas, elle n’est pas là, donc nous verrons dimanche. Elle rentrera certainement pour les élections…