05 juin 2006

jeudi 1er juin 2006

Bon, aujourd’hui, on aura peut être un peu plus de chance qu’hier.
L’océan parait s’être calmé.



On attend quand même plus d’une heure le « OK » des gardes côte, mais, c’est bon, nous embarquons !
Ca promet de bouger !



Je me met près du bord au cas où mon cœur ne tiendrait pas !!!

Dans la brume nous partons découvrir ces îles.

On passe tout d’abord près du rivage de la péninsule, et admirons le fameux « candélabre ». Ce dessin sur la colline dont on ignore à peu près tout et qui date de milliers d‘années !




Les théories abondent.
Certains le rattachent aux mystérieuses lignes de Nazca (qui ne sont qu‘à 3h00 de là !), d’autres pensent que représentant une constellation, il aurait pu servir de repère aux navigateurs d’antan. D’autres encore suggèrent qu’il aurait été inspiré par une variété de cactus locale, le San Pedro aux propriétés hallucinogènes.

Après 20 mns de bateau, nous voici aux abords des Ballestas.

Là, on sort la capuche du K-Way, car il y a tant d’oiseaux qui virevoltent au dessus de nous, qu’on est sûrs de se prendre une fiente sur les cheveux !!






Depuis des milliers d’années, les îles sont continuellement recouvertes par les déjections des immenses colonies d’oiseaux marins qui les peuplent (les mouettes, les fous, les cormorans, les pélicans, les manchots et les flamants à certaines époques de l‘année).

Ces amas de fientes, le « guano » peut atteindre par endroit 50 m. d’épaisseur. Connu pour ses propriétés fertilisantes, le guano a longtemps été le premier produit d’exportation du pays.
Désormais, l’arrivée des engrais chimiques a mis fin à cette manne financière et les oiseaux peuvent désormais vaquer tranquillement à leurs occupations sans être dérangés… (une fois dans l'année seulement, le guano est ramassé).

C’est horrible de voir autant de plumes sur une si petite surface.
Vaut mieux pas être ornithophobe ou avoir vu « les oiseaux« d‘Hitchcock !
Dire qu’avant le Nino de 1997 (courant chaud qui a chamboulé tout l‘écosystème en augmentant notamment de 10° d‘un coup la température du Pacifique aux abords de l‘Amérique latine), il y avait 10 fois plus de cormorans !!!

Le bateau navigue une heure autour des îles à la découverte des anses, des grottes, et des colonies d’otaries étendues sur les rochers.






La mer est agitée, et lorsque le bateau est à l’arrêt, le roulis met le cœur au bord des lèvres !
Si ça continu, je vais bientôt nourrir les poissons !…

Entre les îles et la côte, nous avons la chance d’apercevoir un banc de dauphins.
Hélas, le temps est trop mauvais pour y voir les tortues de mer !
Nous rentrons pour le déjeuner, et repartons en direction de Chincha (sur la côte en remontant vers Lima).
Xavier a vu que c’était le berceau de la culture afro-péruvienne. On va donc y faire une halte.