13 mai 2006

vendredi 28 avril 2006

Ce matin, nous quittons « l’hospedaje Inka ».


En effet, depuis notre retour de Bolivie, nous avions remarqué quelques changements, notamment le départ des 3 petits jeunes qui travaillaient là ! Lorsque l’on a demandé la raison de leur départ, le propriétaire nous a répondu qu’ils devaient reprendre leurs études. On s’en était tenu à ça, même si ça nous paraissait plus qu’étrange que tout à coup, les trois frangins décident d’étudier !!

Hier, nous avons rencontré Yuri en ville (l’aîné qui bossait pour une agence et qui en même temps « rabattait » des clients à l’auberge).
Il était tout content de nous voir (et nous aussi !)

Après avoir conversé un peu, on apprend que le propriétaire de l’auberge n’est autre qu’un exploitant de petits jeunes.


Que ce vieux « chnoque » préfère payer 500 soles des petites minettes qui ne font rien à l’auberge si ce n’est coucher avec lui (vous me direz, c‘est déjà pas mal !) plutôt que de payer son personnel !
Qu’il avait 4 ou 5 mois d’arriérés de salaire pour 2 des frangins, et qu’il refusait de les payer en invoquant que Yuri devait certainement gagner plus que lui (facile en cumulant 3 jobs !!), et que c’était à lui de payer ses frères !
Donc, ni une, ni deux, ils ont pris leurs « clic » et leurs « clac« , et sont partis !

Depuis, deux sont dans la Vallée Sacrée. Alan travaille à Pisaq, dans une boutique (il a dû arrêter ses cours du soir, car il n’est plus à Cusco !!), et Leny dans un hôtel d’Agua Calientes. Tous deux gagnent le SMIC local.
Quant à Yuri, il travaille toujours pour son agence, et en plus loue une auberge.
C’est donc là que nous déménageons…


Il s’agit du « Balcon Colonial ». L’auberge est toujours dans le quartier de San Blas, mais beaucoup plus près du centre ville. La seule chose regrettable est la vue splendide, et le petit déjeuner gargantuesque (ici, on a la cuisine à disposition simplement !). Mais, ça n’est pas grand-chose comparé à l’entretien d’un esclavagiste ! (car en plus, il exigeait que son personnel soit là 7 jours sur 7 ce vieux grigou !)

Cette petite aparté terminée ; aujourd’hui est un grand jour puisque tous les petits de l’école d’Eva vont se faire baptiser !


Le rituel veut que les « grands » de dernière année (de 15 ou 16 ans) parrainent ceux qui viennent juste d’intégrer le collège (et qui ont entre 4 et 6 ans !)

Nous nous rendons donc à l’école à midi pour assister à la cérémonie…

Eva n’ayant pas d’uniforme, ils vont lui en prêter un.
Tout d’abord, tous les élèves du collège se mettent en rang dans la cour afin de chanter l’hymne national.


Ensuite, les petits font se « préparer » pendant que les grands font une petite exhibition.

Le baptême va ensuite commencer :
Les grands amènent les petits au centre de la cour, et au lieu du rituel de l’eau, c’est celui des confettis. Ils éclatent des ballons plein de confettis au dessus de la tête de leurs filleuls.


Ensuite, il y a un échange de cadeaux. Eva reçoit une poupée (comme toutes ses petites camarades), et elle donne à sa marraine Esteph un petit porte-clefs dans lequel se trouve la photo de sa classe, la promotion 2016.


Voilà comment se termine la petite « cérémonie » à laquelle ont assisté les mamans. Et oui, Xav’ était le seul papa ! (comme un coq en pattes au milieu de toutes ces femmes !! La coqueluche des mamans !!;-)))


Voici la classe d’Eva :

Après le déjeuner, on rentre vite à l’hôtel pour déposer les affaires d’Eva, et on file à l’aéroport chercher Vincent.

15h00 : Lorsqu’on le voit, il nous parait hyper pâle et fatigué ! Il a vraiment besoin de vacances et de soleil !!

On rentre à l’auberge pour qu’il s’allonge un peu.

Là, c’est « festival », il sort de son sac : bouquins, peinture, pinceaux,et surtout des tablettes de chocolat et un bouteille de bordeaux ! Il a longtemps hésité pour un camembert, mais il a bien fait, car la douane ne l’aurait pas laissé entrer avec cette denrée fraîche !!


Après un maté de coca, et une heure et demi de repos, il parait bien ! Un petit mal au crâne, mais qui semble supportable.
En soirée, on part faire un petit tour au marché pour acheter de quoi faire le petit déjeuner du lendemain.