mardi 16 mai
Ce matin, après une bonne nuit pour Cybellia, nous prenons le bateau en direction des 3 iles du lac Titicacaqu nous allons visiter:
Cybellia a toujours un air abbatu, mais depuis hier soir, elle "garde" ce qu'elle mange, et sa diarrhée parait stoppée. Elle est donc en phase de rémission !
Bon, je n'ai pas trop de temps aujourd'hui, je vous raconterai la suite de nos visites plus tard...
Si vous voulez des photos, allez voir le journal de Vincent, il les a déjà mises en ligne. Ne faites pas attention aux commentaires, c'est n'importe quoi ! En plus, il prend des photos hyper traitres... (j'me vengerai !!)
---------
Nous sommes en balade sur le lac Titicaca (côté péruvien cette fois) pour découvrir 3 îles : Les Uros, Amantani et Taquile.
Nous avons fait une halte sur une île des descendants des Uros. La particularité, c’est que ce sont des îles flottantes. Faites de 2 mètres d‘épaisseur de « totora » (jonc), sur un lit de tourbe.
Sur ces îles vivent actuellement les indiens Aymaras (descendants métissés des Uros, disparus il y a 50 ans). Sur les plus grandes îles, vivent environ 50 personnes. Au total, la population s’élève à environ 2 000 personnes, et environ la moitié refuse l‘accès à leurs îles aux touristes qu‘ils considèrent comme des conquistadores ! (A juste titre souvent, vu certains comportements !!…).
Pour fabriquer une île, il faut environ 2 ou 3 mois de travail. En période de forte sécheresse, ils doivent chaque semaine rajouter une couche de « totora ». Chaque île dure environ 10 ans.
Leurs huttes, ont une durée de vie de seulement une année.
Quant à leurs embarcations, avant, il fallait les refaire tous les 3 mois. Dorénavant, elles sont renforcées avec des bouteilles en plastique et des bâches, et durent environ14 mois.
Chaque bateau peut supporter jusqu’à 30 personnes.
Les Aymaras vivent de leur pêche, de la « totora » (qu’ils consomment comme un fruit et qu’ils appellent d’ailleurs « la banana del lago » !), de la vente de leur artisanat.
Les gains obtenus sont mis en commun et le « président » de chaque île envoie toutes les semaines une personne sur la terre ferme de Puno afin d’acheter (ou d’échanger) des fruits, légumes, céréales, sucre…
L’argent sert également à payer les études de leurs enfants à Puno (étant donné que sur les îles l’école s’arrête au primaire !)
Les indiens Aymaras sont extrêmement doués pour les études (ceci est certainement dû - en partie- à leur nourriture, riche en phosphore)
Ces indiens ont la peau noire, et on comprend pourquoi après avoir passé deux heures sur l’eau !! Ici, on ne bronze pas, on brûle !
Ce fut une visite inoubliable pour moi…
Dans le bateau, nous avons retrouvé 3 toulousains cinquantenaires qui voyagent en célibataires (à travers le Pérou et la Bolivie pour 7 semaines). J’avais fait leur connaissance à Cusco pendant que les garçons étaient dans la jungle. Ils sont sympas ! On papote un peu en français, ça nous change !…
Nous avons poursuivi vers Amantani. Une île en terre, tout ce qu’il a de plus classique cette fois.
Une île déserte, sans intérêt majeur (c’est peut être pour ça que la plupart des bateaux s’y arrêtent pour la nuit, histoire de ramener un peu de devises aux habitants !!).
Sur cette île vivent 6 communautés.
Tous les touristes du bateau sont répartis chez l’habitant.
Nous partagerons leur déjeuner très simple fait de « papas, ocas y queso frito » (traduction : pommes de terre bouillies et fromage frais frit).
La famille chez qui nous logeons a 5 enfants (4 garçons et une petite fille). Ils vivent très très modestement des produits que la terre veut bien leur donner.
Nous n’avons pas pu déjeuner avec eux dans la petite cuisine tant celle-ci était enfumée. C’était intenable !
Ensuite, vers 16h00, il nous a fallu grimper une colline pour (soit disant !) voir les ruines d’un temple. Arrivé en haut, le guide nous dit que l’on n’a pas accès au temple, car c’est un lieu sacré, de pèlerinage, ouvert seulement une fois par an !!
Donc, qu’est-ce qu’on fait ?
On attend le couché du soleil avant de redescendre, en se gelant….les pieds ! (heureusement, nos hôtes nous avaient prêté des bonnets !!)
Arrivés en bas, il fait noir. On demande une bougie, et on attend avec impatience le dîner (bein oui ! Y’a rien d’autre à faire, et en plus on ne peut pas sortir regarder les étoiles, ça caille trop !!)notre chambre à la meme heure (sans flash !)
Entre temps, en débarrassant la table, je me suis « cramé » les cheveux avec la bougie. Ca sent le poulet grillé, c’est une infection !
Bonjour le superbe dégradé que ça me fait !!
Et merci à celui qui a inventé l’électricité !
Cycy est fatiguée, pas encore très en forme, mais on m’oblige à assister à la petite « fête » en notre honneur (tu parles, ils font le coup à tous les étrangers !), qui à lieu à la salle municipale à 20h00.
J’éspère que ça ne va pas trop durer !
Le comble, on doit tous enfiler le costume traditionnel de l’île !Vincent s'en sort encore bien l'animal !!
C’est TOP !! Surtout les filles, car sous les jupons, on a toute gardé le jean, et les chaussures de montagne ! Ma-gni-fi-que !!Enfin, le ridicule ne tue pas !
J’en connais un à Cusco qui a échappé au déguisement et qui rigole !…
0 Commentaires:
Enregistrer un commentaire
<< Home