03 octobre 2006

This is the end !


circuit final : de Cusco à Buenos Aires

Après :

30 heures de trajet d’avion,

36 heures d’attente dans un aéroport argentin,

1 Océan traversé,

193 jours de voyage à travers le Continent Sud américain,

4 Pays visités,

Plus de 15 000 kilomètres parcourus (à vol d’oiseaux ! Calculé approximativement sur une carte !) en « transports locaux » terrestres,

Avoir grimpé de si hauts sommets,

Avoir traversé de si grands déserts,

Avoir découverts tant d’écosystème différents,

Avoir vécus les 4 saisons,

Avoir essayé plus de 35 auberges différentes,

Avoir utilisé presque tous les moyens de transports (vélo-taxi, moto-taxi, taxi, bus, combi, autocar, train, avion, cheval, mule, téléphérique, bateau, barque)

Des rencontres sensationnelles,

Plus de 8000 photos,

Beaucoup d’aventures,

Et une infinité de souvenirs,

Nous voici de retour en métropole….



Notre périple ne se résume heureusement pas qu’en chiffres !

Ce fut une magnifique aventure familiale, une tranche de vie indispensable pour nous 4.

Nous vous encourageons tous à « sauter le pas » un jour, et à vivre une expédition similaire. C’est si simple, si enrichissant, si dépaysant, si déroutant, si……inoubliable !

Après ça, le quotidien dans notre société de surconsommation européenne à une autre saveur, croyez moi !!

mardi 26 septembre - Aéroport quand tu nous tiens !


1h30 : départ de l’hôtel pour l’aéroport.
De bonne heure, mais pas franchement de bonne humeur !!

Le décollage est prévu à 5h00.

Dernières formalités avant d’embarquer : paiement de la taxe d’aéroport, change de l’argent, achat de couches (car j’avais prévu assez juste !).

4h30 : nous voici dans l’avion d’Euro Continental (une compagnie portugaise affrétée pour nous rapatrier !).
5h00 : annonce du chef de cabine, comme quoi on attend 6 passagers manquants.
6h00 : annonce du commandant, comme quoi, il y a un problème électrique à bord, et qu’ils sont obligés de nous débarquer.

Je ne vous dit pas l’ambiance !

En salle d’embarquement, le superviseur nous annonce une heure de retard environ, une heure pendant laquelle ils nous servent un petit déjeuner.


Seulement voilà, après le petit déj’, la moitié des passagers ne veulent plus réembarquer !


Le « bin’s » général ! La manifestation est monstrueuse ! Les gens deviennent hystériques !
On attend, et attend à nouveau des solutions…

Ce capharnaüm durera quand même 2h00 ! Pendant lesquelles les gens vont se tirailler, hurler, essayer par tous les moyens de faire pression sur la compagnie. Une solution est avancée : il y a 2 vols qui suivent pour Madrid, un à 11h30, et un à 15h00, sur lesquels les passagers pourraient être répartis…

Au bout d’un moment, je m’approche quand même pour demander si on ne peut pas réembarquer ceux qui le souhaite sur l’avion portugais, et là, on me dit « la bouche en cœur » qu’il vient de décoller.
Mais tenez vous bien, pas à vide, avec une vingtaine de passagers (embarqués plus ou moins à la sauvette, sans annonce !)

Alors là, mes nerfs ont lâché !!

Je me suis effondrée, en me demandant quelle bande d’incapables pouvaient laisser partir un avion sans proposer à tous (et d’autant plus au famille voyageant avec de jeunes enfants !) cette première solution !!

Allons nous quitter un jour ce pu….. d’aéroport ?

Finalement, nous embarquons sur le vol d’Air Madrid de 11h30 (opéré par une compagnie hollandaise cette fois !!) qui n’a décollé qu’à 13h00.
Vous me direz, on n’est plus à 2h00 près désormais !

Désormais, ce qui m’inquiète, c’est la correspondance à Madrid pour Barcelone. Ils nous ont affirmé que nous étions réservés, mais vu comment ils géraient la chose à Buenos Aires, j’ai un peu peur !

Le vol se passe assez rapidement ma foi, puisque nous avons dormi presque tout le long (et on ne risquait pas d’être réveillé par le service des repas, puisqu’il était quasiment inexistant ! Ca aussi, ça a été une surprise pour un vol si long !)

Les roues de notre aéronef se posent à 7h45 sur la plateforme de Madrid Barajas.

Nous arrivons en salle pour récupérer les bagages (qui étaient arrivés 4h00 plus tôt !) pensant qu’un agent de la compagnie serait là pour nous faciliter le transit.
Et bien RIEN, PERSONNE !!

Au service des litiges bagages, on nous dit qu’il faut faire la queue pour récupérer nos bagages parmi tous les autres.
Xavier reste donc là pendant que moi je cours au comptoir vente afin qu’ils me réémettent des billets pour la correspondance.

J’arrive au comptoir avec les filles.
Il y a 2 guichets d’ouverts avec une file de 4 mètres chacun.

A ce moment là, l’adrénaline monte et j’essaye de dénicher quelqu’un qui puisse nous aider dans les plus brefs délais.

Cycy est malade, et nous sommes tous morts de fatigue !

Personne ne consent à nous aider !

Chez Air Madrid, pas d’urgence, ni de priorités (même avec 150 passagers en correspondance !).
Il y a un slogan sur leur comptoir qui dit : "Si la queue est longue, c'est que nos prix sont courts", et bien je peux vous dire qu'il n'y a pas que les prix qui sont courts !! Le personnel et leur façon de travailler sont plus que justes !!

Après avoir « pété » un mini scandale, je prend ma place dans la queue (parmi les ecxédents bagages, les achats de billets,etc...), et au bout d’une heure j’arrive enfin devant l’agent.

Entre temps, j’avais croisé des voyageurs du premier vol qui attendaient depuis 4h00 un billet correspondance !!
Je trouvais que contrairement à Buenos Aires, à Madrid, les passagers étaient extrêmement résignés, et mollassons.
Moi, c’était l’inverse ! Avec la fatigue et le stress, j’étais à cran ! Ma rage ne faisait que grandir !
Je n’avais jamais vu ça, et je ne m’étais jamais vu comme ça !!

J’ai été aussi odieuse qu’elle inefficace et ignoble !
Elle m’annonce qu’on était réservés sur le vol de 9h15 (que l’on aurait pu avoir s’ils s’étaient bougés les fesses !), qu’il n’y a plus de place sur les autres vols, et que l’on serait en liste d’attente sur le vol à 13h50.

Je sors de mes gonds, et refait un deuxième scandale !
Là, elle me regarde fixement et décide de ne plus rien faire tant que je n’aurait pas repris mon calme.

Une tête à claque !!
Je peux vous dire qu’elle a eu droit à tous les noms d’oiseaux !!

Xavier n’était toujours pas là, je me demandais bien ce qu’il faisait…

Finalement, comme par enchantement, elle me dit qu’elle a trouvé 3 places à 13h50.
Elle réussi à m’émettre un FIM au bout de 20 bonnes minutes supplémentaires (ceux qui sont du métier savent ce que c’est !), et me dit d’aller dans un autre terminal nous enregistrer.

Le « bin’s » n’était pas encore terminé !

Arrivé à l’enregistrement, on nous dit qu’il n’y a pas de places, et que nous sommes en liste d’attente. Là, c’est le pompon !
Elle nous a bien « enfumé » l’autre c… au comptoir vente !!

Le stress, c’est que Vincent nous attend à Barcelone pour nous remonter en voiture à Nantes. Le pauvre a pris 2 jours de congés, et ne peut pas attendre plus longtemps, car il bosse demain matin !
Passé 16h00, il devra remonter en France, avec ou sans nous ! (C'est les boules s'il attend tout ce temps pour RIEN !!)

On prend une fois de plus notre mal en patience, et finalement, on embarque…

Lorsque nous débarquons à Barcelone, je sort tout de suite pour retrouver Vincent avec les filles.

L’arrivée des bagages n’en finit pas !
La cerise sur le gâteau serait qu’ils nous aient perdu des bagages…
Mais, non !
Bientôt Xav’ arrive, on s’engouffre tous dans la Scénic de Vince, direction Nantes.

dimanche 24 septembre - Buenos Aires


Réveil 6h45.
Départ de l’hôtel 7h30.
Arrivée à l’aéroport à 8h10 (juste 3h00 avant le départ).

Tout va bien, nous sommes détendus, et prêts, reste plus qu’à enregistrer…

Oui, mais seulement voilà, c’est là que les choses vont se gâter !

Sur le panneau d’affichage, je vois « flight delayed », et juste à côté : 6h30.
Logiquement, je me dis vol retardé de 6h30, et bien, que néni !!

Arrivé au comptoir d’enregistrement, une file déjà énorme nous attend, et on apprend que le vol est retardé au lendemain matin, 6h30 !!!!!!!

Je ne vous dit pas l’ambiance !

J’ai déjà vu plus d’un vol retardé à Nantes, mais RIEN à voir avec ce bazar !

Aucune organisation !! On a fini par être enregistré à 12h45 (et on faisait la queue depuis 8h15 !!).

Les passagers hurlaient, c’était l ‘émeute générale !

Et il y avait de quoi, car il y avait un autre avion (qui lui, est parti à 14h00), et ils ne nous l’ont pas attribué !

Pour nous « boucher le bec », ils nous ont « parqué » dans des hôtels (heureusement pour nous, nous étions en plein centre ville !), nous ont offerts les prestations qui découlent, et nous ont dit que l’on aurait plus d’infos quant à l’heure du départ à la réception.

L’après midi se passe donc en balade dans le quartier de la Récoleta, un beau quartier ancien, très chic où se trouve le fameux cimetière, équivalent du Père Lachaise (où est enterrée notamment Eva Perron).


Le dimanche s’y tient une fête hippie (avec artisans, saltimbanques).
C’était sympa et agréable après le stress de la matinée !



Arrivés à l’hôtel, aucune nouvelle de l’aéroport ! Il est 19h00, ça m’inquiète un peu !!

Finalement, vers 20h15, on nous dit qu’une navette viendra nous chercher à 1h30 cette nuit pour nous amener à l‘aéroport.
Suite au prochain épisode…

samedi 23 septembre - Buenos Aires

Dernières 24h00 à Buenos Aires !

Aujourd’hui, on va se promener un peu dans les parcs pour faire plaisir aux filles.

Le temps est menaçant, mais on décide tout de même de finir la journée par le zoo.

Là, on se prendra une superbe averse !



Cybellia reste bouche bée devant le spectacle des otaries !



C’est excellent de voir comment une visite comme celle-ci peut effacer la fatigue et la grogne chez les petits !!

Ce soir, on va essayer de se coucher tôt, car demain matin, réveil à 6h30 pour partir à l’aéroport…

23 septembre 2006

jeudi 21 septembre - Buenos Aires


Se balader dans Buenos Aires est déroutant.
On est ailleurs, mais pourtant pas tout à fait dépaysé.

On n’a pas l’impression d’être en Amérique latine (en tout cas, pas celle que notre esprit d’européen imagine !)

C’est une des portes atlantiques de l’Amérique du Sud, et de par cette situation géographique, le port de la Boca a vu débarquer bons nombres d’européens depuis sa création jusqu’à nos jours.

Sous le régime de Juan Péron (qui ne cachait pas son admiration pour les nazis !), dans les années 50, quelques 10 000 passeports argentins ont été « offerts » aux familles allemandes nazis. Au total, plus de 40 000 européens de cette époque se sont exilés en Argentine.

Aujourd’hui, en ville, on croise un beau camaïeu de couleurs de peaux et de chevelures !!

Mais d’après une jeune argentine, le type même de la femme et de l’homme argentin, c’est « morrochos », soit bien bruns !

Nos balades, nous ont amené à Tigre, une petite ville résidentielle à 30 kms de la capitale, construite dans le delta du fleuve, une bonne partie de la ville s’étire le long de canaux (une sorte de Venise verte !).
C’est très joli !









Aujourd’hui (jour du printemps ici), nous sommes allés voir le Caminito, une paire de rues (dans le vieux quartier du port de la Boca) qui a l‘initiative de quelques artistes sont passées de l’état de bidonville à l’état de petites œuvres d’art depuis les années 60 !

Ce quartier très populaire, très pauvre est donc devenu dès lors, une des attractions touristiques de la ville.
Au fil de la balade, nous rencontrons danseurs de tango, joueurs de bandonéons, échassiers, peintres, sculpteurs, artisans en tout genre…









Les filles s'entrainent pour de futurs rodéos !