15 août 2006

vendredi 11 août - Las Lomas


On a passé une nuit d’enfer à cause de Cybellia !

Eva hier soir a sombré immédiatement dans le lit, mais notre fourmi était si excitée de sa journée avec tous ces enfants, qu’elle ne voulait pas dormir.
Une fois endormie, elle n’a pas arrêté de cavaler dans le lit…

Vers 5h30, j’ai été réveillé par la sœur de Leyter qui commençait à « popoter », vers 6h00, elle a réveillé son mari et sa fille Gaby.

6h30, réveil de Cycy pour son bib’ qui est retombée dans les bras de Morphée aussi sec !

A 7h15, les enfants sont partis à l’école, et la maison a retrouvé son calme…

Nous nous sommes levés pour déjeuner chez Gladys, et à notre grande surprise, Frank était là ! Il a fait l’école buissonnière ainsi que son papa.

Nous apprécions fortement le geste de Leyter, car on sait que ça doit lui coûter…

Ils ont décidé de nous balader toute la journée, et de nous faire découvrir un peu les environs…



Leyter prend la moto-taxi familiale et nous voici tous embarqué avec sa sœur, Maria Yuliana pour aller voir la Represa.
Ce lac artificiel (sur les hauteurs de Las Lomas) qui alimente tout le village en eau pour l’année.





Ici, il pleut environ 3 mois dans l’année (de janvier à mars), lorsqu’ils sont chanceux, de janvier à mai ! Ceci doit suffir à remplir la Represa.
Pendant la saison des pluies, les paysans en profitent pour faire les semences.

Si la saison d’été est plus sèche, alors s’annonce une année très difficile !
Moins de cultures, et moins d’eau pour tous…

Ici (comme dans tout le pays en général !), l’eau est précieuse !





Ils n’ont pas l’eau à disposition 24h/24. La Municipalité ouvre les vannes seulement 2h00 tous les matins, donc pendant ce lapse de temps, chacun en profite pour faire le plein de ses réserves.
L’eau n’est pas traitée, donc s’ils ne mettent pas de chlore ou s’ils ne la font pas bouillir, ils ne peuvent pas la boire, c’est pour ça qu’ils boivent tant de « gazeosas » (sodas en tout genre !).

La vie est rude à Las Lomas comme dans la plupart des villages…

Nous savions déjà tout ceci avant de venir ici, mais le fait de le vivre donne une autre dimension à notre prise de conscience !



Après la Represa, nous sommes allés visiter la fabrique de briques familiale. Il était presque 13h00, et nous avons apporté le repas aux ouvriers (ils sont 6 a travailler là bas).


le puit

le petit Frank qui sait deja travailler comme son papa



le four

Tout se fait à la main : le travail de la terre, les moules, le séchage au soleil, et enfin la cuisson dans des fours à bois.

Nous rentrons déjeuner.



La maman de Gladys nous a préparé des « papas a la huancaina », et un ragout de porc.
Après le repas, et durant la digestion, on se repose devant quelques photos.




Gladys souhaite voir notre lieu de vie.
J’ai un peu honte de lui montrer toutes nos facilités et la « richesse » dans laquelle on vit !

Ca la fait rire, elle me dit qu’elle a vu tout ça dans les « novelas » (feuilletons latinos dont les péruviens raffolent ! Mais qui sont très merdiques !)

Elle parait surprise de voir qu’en France vivent autant de gens de couleurs.

Elle me dit : « Il parait qu’il y a un pays où il n’y a que des gens noirs, mais je ne me souviens plus lequel ! »
Je lui répond : « L’Afrique ! »
Elle me dit : « Oui, c’est ça !! » avec un énorme sourire.

Une autre vision du Monde et de leur environnement…

Après avoir partagé cette tranche de vie, et une partie de football, tout le monde file à la douche, car ce soir nous sortons au village.
(entre 15h00 et 18h00, c’est le moment des douches, car le soleil a suffisamment chauffé les réserves, et on peut espérer avoir un peu d’eau tiède !)



Nous avons rendez vous avec Ofelia (la voisine) et Maria Yuliana (la sœur de Leyter) : toutes deux volontaires chez Plan, pour visiter le Centre de Santé.

Là bas nous accueillent le médecin et son assistante.
Ils nous expliquent le fonctionnement du centre.

Aucune opération n’est pratiquée ici, seulement des sutures.
Seul des accouchements « classiques » ont lieu ici.
Si la mère nécessite une césarienne, elle doit aller à Sullana, la ville la plus proche (à 1h00 de là !) Ils font quelques examens de sang et d’urine dans la partie laboratoire, mais uniquement des analyses très basiques (parasitaires).

Il y a une partie odontologie, une partie maladies tropicales, une partie planning familial, une partie pédiatrie, et une pharmacie.

Ils sont 6 à 8 personnes à travailler dans ce centre, avec UN seul médecin pour assurer les gardes et toutes les urgences !!

Après cette visite instructive, nous nous rendons sur la place du village pour prendre quelques « photos souvenirs », et visitons l’Hacienda : la bâtisse en ruine d’un ancien propriétaire terrien surplombant le village, que la Municipalité aimerait rénover pour en faire un pôle touristique.
Mais il y a du boulot, et pas de fonds pour l’instant !!


Ofelia, Gladys, Jesus Nayeli, Eva, Cybellia et moi, Frank, Leyter, Carina et Maria Yuliana


Frank, Eva et Carina

Jesus Nayeli



Nous terminons cette journée par un dîner dans une petite « paillote ».
Les enfants dévorent le « arroz con mariscos » (sorte de paëlla : riz aux fruits de mer) !!



1 Commentaires:

At 16 août, 2006 20:46, Anonymous Anonyme a dit...

excellent

 

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