07 juillet 2006

vendredi 23 juin - La Vallée Sacrée


Ce matin, 6h00, le réveil sonne.

Nous voici prêts pour affronter une autre grosse journée.
Aujourd’hui, visite de l’autre partie de la Vallée Sacrée.

On commence par Tipon : ancien sanctuaire destiné au culte de l’eau. Ici, les Incas avaient testé un système très ingénieux d’irrigation de leurs cultures en terrasses, avec division de canaux, etc.
Lorsqu’il y avait sécheresse dans la Vallée, Tipon était un des seuls endroits où on pouvait cultiver, puisque ce dernier était irrigué par une source souterraine mystérieuse.




On a poursuivit la visite par Andahuaylillas, et son joyau du 17ème siècle, une petite église que tous qualifient de « Chapelle Sixtine du Pérou ».




On a continué par Pikillaqta, un village pré-inca (de la culture Huari) de 700 habitations d‘adobe, dont plus du quart avaient un étage.
Un ensemble très impressionnant !
Pikillaqta, en quechua, signifie «la ville des puces« .
Les Huari (6 et 7ème siècle) utilisaient déjà la chaux pour isoler leurs maisons. Les murs, mais aussi le sol étaient recouverts d’une épaisse couche de calcaire.
Il faisait très chaud dans leurs habitations, et donc, les puces pullulaient apparemment !





La chaux continue d’être extraite des montagnes environnantes…

La légende du site :
A Pikillaqta vivaient un roi et sa fille, une magnifique princesse qui avait deux prétendants. L’un venant de Cusco savait parler aux animaux, et l’autre venant de Puno était sorcier.
Pour les départager, le roi donna une mission aux amoureux : le premier qui ramènerait l’eau courante en ville aurait la main de sa fille (et je ne vous dis pas d’où elle venait l’eau : d’une montagne en face !!)
Ils se mirent donc à la tâche ! Le premier, après avoir traversé une montagne, vit qu’il n’arriverait pas au bout de ce travail herculéen et se suicida. Le second réussit.
Il arriva en tellement piteux état (amaigrit, lacéré de partout…) après cette rude épreuve que la princesse ne voulut plus de lui.
De dépit, il se suicida en s’enfermant dans la prison de puces (c‘était le dernier supplice à la mode chez les Huari, une petite geôle en chaux dans laquelle ils enfermaient les prisonniers avec des millions de puces !).
Le roi voulut marier sa capricieuse fille de force. Cette dernière s’enfuit dans les montagnes, et mourut dans le froid et les neiges éternelles.

Quelle tragédie !!

Après cette belle histoire, on a eu une petite faim, alors, nous sommes allés déjeuner à Pisac.

Arrivés dans le village, il s’est mis à tomber des trombes d’eau !
Notre visite des ruines l‘après midi s‘annonçait mal !

Enfin, on a quand même eu de la chance, le soleil a pointé juste après le repas, et nous nous sommes délectés de cette visite avec un guide.




un bébé biquette pour les minettes !!


Nous sommes redescendus au village (3 Kms plus bas) par le chemin des Incas, et avons fait quelques emplettes au marché avant de rejoindre Cusco.